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23/08/2013

Sport et Compétition.

Ce n'est pas céder à la facilité du moment, après les championnats du monde, mais nous ne pouvons en sortir que très surpris de ce qui a été vu et entendu.

 

Cela semble être la négation la plus totale du sport.

Nous voyons une ribambelle importante de jeunes sportifs, hyper entraînés, très pointus dans leur spécialité (et même au passage on peut regretter le changement qui s'est produit chez les décathloniens, ils ne sont plus la somme des différentes disciplines de l'athlétisme). Mais le " drame", effectivement c'est un peu exagéré, est que nous sommes à des kilomètres de l'esprit du sport. Le mens sana in corpore sano est totalement dépassé et même absolument ridicule.

Bien sûr physiquement la plupart des athlètes a un physique plus harmonieux qu'au milieu du vingtième siècle, la préparation physique est d'avantage raisonnée et efficace sans oser atteindre le genre culturisme. 

Cependant tout me paraît gâché par une attitude globale, nous ne sommes plus du temps du salut fasciste (ou interprété comme tel) de 1936, ni au poing levé de la fin de la guerre du Vietnam, ni aussi de l'attentat de Munich et pourtant il y a bien eu des gestes et des paroles surprenants par leur aspect raciste.

Surtout ce qui devient affolant et désagréable en plus de complétement ridicule se trouve dans les performances et la manière d'évaluer et chronométrer.

Comment peut on oser affirmer que quelqu'un a gagné d'un centième de seconde, quel sens cela peut il avoir, quel est le message que l'on veut transmettre ?

Nous ne sommes plus ni à une échelle humaine, ni dans un système raisonnable et raisonné.

Heureusement que le ridicule ne tue plus.   

 

Car enfin, théoriquement, le sport est fait pour développer harmonieusement l'individu, pour apprendre et modérer les comportements sociaux, pour faire une alliance corps-esprit, pour oublier le côté lutte pour gagner à tout prix,  et, pour abréger, le versant financier ne devrait nullement exister.

Pratiquement nous faisons entièrement le contraire  et sans aucune pudeur ni vergogne.

L'argent domine tout, est présent partout, tout est basé sur lui.

Cela est du à la notion de compétition et d'une sorte de besoin de classer ou étalonner les gens.

Le sport n'est plus pratiqué que dans le but d'être le premier, certes le meilleur mais celui qui aura les plus grandes récompenses financières et, au passage, les médailles des sports et d'Honneur et Mérite.

Le sport est fait pour être un esthétisme désintéressé, c'est la recherche de la beauté et de la réflexion morale.

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Le sport doit rester un amateurisme, il ne faut pas le transformer en un métier.

La compétition est une anachronie.

Mimoun était un vrai sportif.

20/08/2013

Les Procureurs et la Morale.

Tout change au fil des années, et la société et ses habitudes en premier. Là où cela devient encore plus flagrant et surprenant est le domaine de la Justice. Celle ci, très vieille dame, vieux  jeu, se cachant toujours derrière des principes vertueux et hyper-légalistes, se jette à corps perdu dans la communication, n'hésitant pas à tenir des raisonnements spécieux pour pouvoir de bon droit "éventer" le secret de la future instruction.

Mais là n'est pas le plus grave.

 

 

 

 

Ce qui m'inquiète fortement est le discours tenu.

Il me semblait que le procureur représentant et défenseur acharné de la Loi et de la Société se devait d'être hyper scrupuleux dans ses dires, ne tenant compte que des faits réels, sans aucune interprétation ni appréciation morale.

Il doit se refuser de tout débord hors de la Loi, ses règles et ses applications. A la limite le Procureur n'est plus un Etre Humain mais le symbole vivant de ce qui permet de pouvoir fonctionner en société et de construire progressivement des règles qui structureront notre groupe de vie collective.

 

Il me paraît que ce n'est plus le cas.

 

 

Chaque affaire médiatisée montre un procureur agissant en professionnel de la communication, dévoilant des détails, donnant des quasi pronostics sur le déroulement futur  des évènements.                                                    

Chaque déclaration peut porter un tort moral (et même économique) massif, la personne étant quasiment désignée comme coupable, et jetée en pâture aux réactions les plus excessives et irréfléchies.

Chaque Procureur est un Accusateur.

 

 

 

Et ce n'est pas tout, il ne s'appuie dans la plupart des cas sur aucune preuve vraie, sûre mais le plus souvent sur des appréciations morales pour ne pas dire moralisatrices. Là il y a non pas un dépassement de ses fonctions mais une déviation stricto sensu.

Il outrepasse son rôle.

Il n'est plus un défenseur et un gardien de la Loi.

Il est un représentant de la Vertu.

 

 

 

Il s'agit d'une régression majeure et dangereuse car elle ouvre la voie à tous les excès. En quelque sorte nous retournons  aux principes premiers de la période postrévolutionnaire.

Fouquet-Tinville n'est pas mort, il n'a pas été exécuté pour rien. Serait-ce un juste retour des choses, lui qui avant d'être tué faisait des déclarations disant qu'il n'avait été qu'un exécutant loyal, un deuxième couteau ?

 

 

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Faut-il revenir aux sources ?

Faut-il faire disparaître nos lois et règlements ?    

La remise en cause et le doute ne sont ils pas nécessaires et obligatoires ?  

11/08/2013

Faire comme si .

Depuis quelques semaines, à la télé, des émissions sur des sortes de cascadeurs et funambules passent assez souvent.

Il nous est montré avec pas mal de détails, la préparation à ce sport, la manière de s'entraîner et ensuite il nous est proposé des démonstrations et interviews des athlètes.

Même il y a aussi une publicité, assez réussie, d'aileurs sur un girafe équilibriste.

 

 

 

Mais tout ceci n'est jamais qu'une démonstration du "faire comme si".

En effet toutes ces personnes font de l'équilibrisme, se promenent sur un fil tendu entre deux points à des hauteurs extrêmes pour n'importe quel être vivant.

Donc c'est pour montrer le risque, eux pour le vivre directement et nous pour participer. Il nous est expliqué la poussée d'adrénaline, la sorte de peur (que je rapprocherais plutôt de la phobie) et enfin la sensation hypersavoureuse de la réussite.

Cependant, détail majeur, tout ceci dans des conditions particulières (dont je ne fais nullement la critique), le sujet est harnaché et sanglé à son cable.

Nous nous trouvons alors devant le cas du saut à l'élastique, nous savons en pratiquant ces genres de sport que le risque vital est totalement écarté et que les accidents possibles ne sont pas dans les risques importants.

 

 

Et c'est là qu'il faut se demander, suis-je capable de me tromper, de  me faire croire que je fais comme un suicide symbolique.

En gros je chercherai à me faire des peurs, me montrer que je suis capable de les vaincre, à démontrer à tous que la vie n'est pas une valeur première puisque je serai capable de jouer avec elle. Quasiment nous sommes comme des joueurs à la roulette russe mais la chose massive est qu'il n'y a pas de balle dans le revolver.

 

 

 

Donc tout ceci, parachutisme dans certains cas, saut à l'élastique, funambulisme ne montrent ni ne démontrent rien.

Nous ne sommes pas dans le vrai et il n'est pas possible de dire que nous serions dans la représentation théâtrale.

Nous savons que nous faisons semblant, l'autre le sait et nous savons qu'il sait.

C'est bien que nous trouvons des deux côtés un plaisir, mais lequel, à part celui de l'enfant qui veut être admiré même s'il sait que ce qu'il fait n'est pas admirable.

En fin de compte il s'agit seulement  de deux parties qui  se font plaisir mutuellement.

 

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Car si on ne peut pas mentir à soi-même,

cependant nous restons ad aeternum des grands enfants.