Et le sens ?

Malheureusement ce n'est qu'à de rares moments que nous nous posons la question du sens de ce que nous vivons ou plus simplement de la vie.

 

Ce n'est pas faire de la philosophie de comptoir du Café du Commerce, mais on pourrait dire en opposition, que si nous étions vraiment lucides, rien ne serait tenable.

Dans la vie quotidienne nous ne regardons pas la réalité réelle mais seulement la portion qui nous intéresse ou nous flatte.

Nous essayons de trouver des satisfactions, des équivalents de plaisir, des stimulations pour continuer et surtout pour nous dire que tout va bien ou pas trop mal, que nous sommes contents de la situation ou que nous allons essayer de la changer.

En gros que tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes.

 

 

Et pourtant si nous sommes objectifs et lucides, le quotidien est loin d'être réjouissant, il est plutôt sur le versant atroce.

A chaque seconde nous détruisons notre capital-temps et quoique nous fassions, même en dormant. Il pourrait être soutenu que ce n'est pas plus mal car cela ne peut qu'abréger la durée de la souffrance, le hic c'est que même pour que cela s'arrête il faut souffrir.

C'est désespérant.

 

 

Car enfin quel est le sens de quelque chose qui commence sans que l'on ait vraiment demandé, bien que nous ayons accepté au début le plus souvent avec joie cette vie.

Rapidement le réel prend le dessus après les toutes premières années et ce n'est plus qu'abaissement, détérioration, vieillissement, changement en mal, dégradation. Et encore si nous ne nous en apercevions pas vite, ce serait un moindre mal mais c'est tellement flagrant qu'il est impossible de se mentir à soi-même. Il ne nous reste que la solution de faire semblant de ne pas voir. Nous jouons à l'aveugle, sourd, muet, peut-être pour commencer à nous préparer à nous évolution terminale. Même la démence n'est pas une sortie honorable car il est impossible d'être totalement dément au point de ne plus rien savoir, ni comprendre, ni se rappeler.

La seule chose qui puisse apaiser la douleur pour qu'elle ne soit pas éternelle, c'est qu'il n'y ait que le néant après. 

 

 

Alors les questions vraiment se posent :

Est ce qu'il y a un sens ?

Puis comment accepter ce sens ou ce non-sens ?

Ensuite avons nous un intérêt à poursuivre cette non-expérience ?

Enfin est-il vraisemblable que cette situation soit toutefois satisfaisante ? 

La seule réponse possible est le recours à la Déité.

Nous ne sommes que cendre et poussière qui espérons une vie mythique douce et sucrée comme celle des nouveaux nés où il n'y a que lait et miel.

En somme l'attente divine.