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20/08/2013

Les Procureurs et la Morale.

Tout change au fil des années, et la société et ses habitudes en premier. Là où cela devient encore plus flagrant et surprenant est le domaine de la Justice. Celle ci, très vieille dame, vieux  jeu, se cachant toujours derrière des principes vertueux et hyper-légalistes, se jette à corps perdu dans la communication, n'hésitant pas à tenir des raisonnements spécieux pour pouvoir de bon droit "éventer" le secret de la future instruction.

Mais là n'est pas le plus grave.

 

 

 

 

Ce qui m'inquiète fortement est le discours tenu.

Il me semblait que le procureur représentant et défenseur acharné de la Loi et de la Société se devait d'être hyper scrupuleux dans ses dires, ne tenant compte que des faits réels, sans aucune interprétation ni appréciation morale.

Il doit se refuser de tout débord hors de la Loi, ses règles et ses applications. A la limite le Procureur n'est plus un Etre Humain mais le symbole vivant de ce qui permet de pouvoir fonctionner en société et de construire progressivement des règles qui structureront notre groupe de vie collective.

 

Il me paraît que ce n'est plus le cas.

 

 

Chaque affaire médiatisée montre un procureur agissant en professionnel de la communication, dévoilant des détails, donnant des quasi pronostics sur le déroulement futur  des évènements.                                                    

Chaque déclaration peut porter un tort moral (et même économique) massif, la personne étant quasiment désignée comme coupable, et jetée en pâture aux réactions les plus excessives et irréfléchies.

Chaque Procureur est un Accusateur.

 

 

 

Et ce n'est pas tout, il ne s'appuie dans la plupart des cas sur aucune preuve vraie, sûre mais le plus souvent sur des appréciations morales pour ne pas dire moralisatrices. Là il y a non pas un dépassement de ses fonctions mais une déviation stricto sensu.

Il outrepasse son rôle.

Il n'est plus un défenseur et un gardien de la Loi.

Il est un représentant de la Vertu.

 

 

 

Il s'agit d'une régression majeure et dangereuse car elle ouvre la voie à tous les excès. En quelque sorte nous retournons  aux principes premiers de la période postrévolutionnaire.

Fouquet-Tinville n'est pas mort, il n'a pas été exécuté pour rien. Serait-ce un juste retour des choses, lui qui avant d'être tué faisait des déclarations disant qu'il n'avait été qu'un exécutant loyal, un deuxième couteau ?

 

 

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Faut-il revenir aux sources ?

Faut-il faire disparaître nos lois et règlements ?    

La remise en cause et le doute ne sont ils pas nécessaires et obligatoires ?  

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