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11/08/2013

Faire comme si .

Depuis quelques semaines, à la télé, des émissions sur des sortes de cascadeurs et funambules passent assez souvent.

Il nous est montré avec pas mal de détails, la préparation à ce sport, la manière de s'entraîner et ensuite il nous est proposé des démonstrations et interviews des athlètes.

Même il y a aussi une publicité, assez réussie, d'aileurs sur un girafe équilibriste.

 

 

 

Mais tout ceci n'est jamais qu'une démonstration du "faire comme si".

En effet toutes ces personnes font de l'équilibrisme, se promenent sur un fil tendu entre deux points à des hauteurs extrêmes pour n'importe quel être vivant.

Donc c'est pour montrer le risque, eux pour le vivre directement et nous pour participer. Il nous est expliqué la poussée d'adrénaline, la sorte de peur (que je rapprocherais plutôt de la phobie) et enfin la sensation hypersavoureuse de la réussite.

Cependant, détail majeur, tout ceci dans des conditions particulières (dont je ne fais nullement la critique), le sujet est harnaché et sanglé à son cable.

Nous nous trouvons alors devant le cas du saut à l'élastique, nous savons en pratiquant ces genres de sport que le risque vital est totalement écarté et que les accidents possibles ne sont pas dans les risques importants.

 

 

Et c'est là qu'il faut se demander, suis-je capable de me tromper, de  me faire croire que je fais comme un suicide symbolique.

En gros je chercherai à me faire des peurs, me montrer que je suis capable de les vaincre, à démontrer à tous que la vie n'est pas une valeur première puisque je serai capable de jouer avec elle. Quasiment nous sommes comme des joueurs à la roulette russe mais la chose massive est qu'il n'y a pas de balle dans le revolver.

 

 

 

Donc tout ceci, parachutisme dans certains cas, saut à l'élastique, funambulisme ne montrent ni ne démontrent rien.

Nous ne sommes pas dans le vrai et il n'est pas possible de dire que nous serions dans la représentation théâtrale.

Nous savons que nous faisons semblant, l'autre le sait et nous savons qu'il sait.

C'est bien que nous trouvons des deux côtés un plaisir, mais lequel, à part celui de l'enfant qui veut être admiré même s'il sait que ce qu'il fait n'est pas admirable.

En fin de compte il s'agit seulement  de deux parties qui  se font plaisir mutuellement.

 

Même pas mal.jpg

 

 

Car si on ne peut pas mentir à soi-même,

cependant nous restons ad aeternum des grands enfants.

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