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28/04/2016

La Justice est-elle un soin ?

 

Les homicides sont ils "explicables" ?

Nous écartons les faits d'homicide en état de légitime défense, c'est à dire lors d'un acte impulsif, irréfléchi et qui est une réaction de survie, donc des actes compréhensibles, explicables, excusables, en tout cas pas sous-tendus par le désir de tuer, d'enlever la vie à quelqu'un.

Ce ne seraient que des actes de défense et de protection sans intention coupable.

 

Après il y a bien ce qu'il pourrait être appelé des crimes passionnels où, là, l'explication est relativement facile et claire, il ne s'agit pas d'une pulsion de vie mais d'un mouvement irrationnel de défense narcissique, l'auteur de ces actes est trop blessé en lui-même, trop profondément atteint et cela déclenche des actes réactionnels immaîtrisables sur le moment,  des sortes de passages à l'acte brutaux.

 

Mais dans les attentats de groupe, comment expliquer que l'on veuille ôter la vie à des inconnus sous n'importe quels prétextes qu'ils soient religieux ou pas, sans tenir compte d'aucuns éléments d'humanité.

 

Là, il pourrait justement être dit :

Qui est tu toi pour être Maître et Juge ?

 

La question se pose de plus en plus :

Veut on attribuer au Droit et à la Justice le rôle de thérapie ?

Depuis quelques années maintenant les personnes déclarées malades et irresponsables passent quand même devant un Tribunal ou une Cour d'Assises. Il a été donné comme raison qu'il fallait quand même responsabiliser les individus et que cela évitait en quelque sorte de nier l'existence des faits qui s'étaient produits.

Donc la société et les parties civiles étaient ainsi réconfortées, une sorte de travail de deuil pouvait alors se faire plus facilement.

Bien que cela me semble quand même qu'une triste et pale parodie de justice, cette mesure est bien globalement acceptée et bien vécue.

 

Mais maintenant suite aux attentats récents, aux arrestations et mises en examen, il est carrément dit et souhaité que le mis en cause coopère et surtout donne une explication de ses actes et des mécanismes par lesquels ils se sont produits.

Il n'y a aucune explication qui puisse être donné, il s'agit de meurtres. Et comme dans tout meurtre il ne peut y avoir de motivation acceptable ou de justification.

Et pourtant nous sommes pas vraiment dans des meurtres en série, ces personnes accomplissent en général qu'un tel acte, certains se donnent la mort en même temps.

 

C' est pour cela qu'il n'y a rien à attendre des explications, rien ne peut être apporté pour soulager la peine des familles et proches des victimes, aucune circonstance alléguée ne peut être posée, aucune "cause" excusant ne peut être invoquée.

Le passage au tribunal ne peut plus être qu'un entérinement de l'inhumanité des actes et ne sert plus qu'a déclarer la peine.

 

Et la peine: que doit elle être ?

Quelque part j'avais émis l'idée que la peine de  perpétuité vraie, par l'élimination même de l'espérance et de fin, était inhumaine donc pas applicable.

De plus la justice se doit aussi en plus de la sanction qui s'attache à toute illégalité de pouvoir trouver et appliquer des mesures de rééducation, de réinsertion, d'aide à toute partie améliorable qui se trouve dans un être humain.  

 

Et alors là le dilemme est majeur:

Que faire qui soit la juste peine par rapport aux actes commis, 

Comment tenir compte des répercussions chez les victimes et leurs proches,

Comment la société se doit de réagir ?

 

Le problème se pose et ne sera pas résolu ni facilement ni de manière équitable.justice 1.jpg

Est à dire que l'inhumain entraine l'inhumanité ?

19/04/2016

Paroles.

D'accord pour des paroles, des mots.

Mais pour dire quoi et pourquoi dire ?

 

On peut toujours se demander quel est le moteur de cette rage d'expression par le verbe.

Nous avons ou j'ai une frénésie de parler, ce qui revient à dire d'envoyer des sons, d'écrire des signifiants sur tout et tous. Alors que nous ne parlons jamais que de nous.

Dans le cas présent je m'adresse théoriquement aux autres, mais c'est à moi que je m'adresse et c'est moi qui suis sensé entendre à défaut de comprendre.

Tout est faussé à la base, nous le savons et nous continuons. Le moins que l'on puisse dire c'est que c'est cela que nous désirons finalement.Il n'est pas possible de se mentir à soi-même (en écartant les cas de déni de la réalité).

Ainsi nous fonctionnons ou plutôt je fonctionne dans une sorte de faire semblant qui me convient, et je continue sans honte ni vergogne.

 

Cela voudrait dire que j'y trouve si ce n'est mon bonheur, au moins un certain plaisir ou au minimum un moins mal.

En gros tout et n'importe quoi mais surtout pas le silence, le délaissement.

Toute parole, même mensonge délivre une part de vérité.

N'importe quoi est mieux que le silence, ainsi on exorcise la mort. On lutte avec succès, certes imaginaire et surtout jamais qu'éphémère, contre toute peur ou angoisse ou phobie ou tout et rien.

                                                             

Esperance.jpg

La parole rempli le vide.

La parole n'est jamais vide.

La parole est et sera toujours.

06/04/2016

Réouverture.

Et oui je rouvre, c'est un acte mûrement et longuement réfléchi maïs ne faisons pas d'angélisme quand même c'est aussi parce qu'il m' a été dit que le blog allait être fermé. 

 

C'est vrai que j'hésitais depuis des mois pour me décider à tout abandonner ou à reprendre. La question est de savoir pourquoi, dans quel but, où en est l'intérêt?

 

Il me faut bien l'avouer et le reconnaître sans ambages que je cherchais plutôt plus que moins à ne pas reprendre. Ce blog n'avait éveillé aucune curiosité. 

Et il est obligé de se l'avouer que la première fonction est qu'il soit lu et qu'il soit le point de départ d'une sorte de discussion ouverte, respectueuse , sans passion ni affirmation péremptoire ou définitive.

L'arrêt momentané serait du à une sorte de blessure narcissique, une variété de "ravalement de façade" et il aurait fallu tout ce temps et la menace pour cicatriser.

Ou alors la vision du blog a changé.

 

Et si le désir était celui d'être une forme de journal, une mémoire écrite.

Ce ne serait plus que quelque chose pour moi.

Cependant je ne peux pas cacher qu'il soit possible que ce fut un mécanisme de défense, une protection, un pansement de la blessure qui permet ainsi d'en sortir la tête plus ou moins haute et avec le beau rôle.

 

 

Envie  De quoi.jpg

Et c'est reparti.