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20/04/2017

Plaisir de la fin.

Il est à remarquer que lorsque nous avons terminé un quelconque travail ou une quelconque activité, nous nous trouvons dans un état de satisfaction indéniable.

Une sorte de plaisir, la chose terminée est là présente et nous sommes en général dans une position proche de la fierté, joie d'avoir fini, contentement de la terminaison mais aussi petit orgueil, de surplus, le plus souvent vaniteux de l'avoir bien faite.

 

 

C'est à se questionner si ce n'est pas l'image du déroulement de la vie ?

 

 

A sa fin c'est, ou ce devrait être, avec satisfaction que l'on voit sa terminaison, content ou pas de l'avoir bien effectuée, bien traversée, bien réalisée, ou pas, dans nos désirs.

Mais surtout content que cela soit fait.

N'est ce pas là la signification de l'étrange sourire et l'apaisement que l'on voit relativement souvent sur les visages des défunts ?

 

Le problème ou l'accroc, si nous pouvons dire, est que secondairement et assez rapidement dans la vie quotidienne le sentiment de satisfaction de la chose accomplie ne dure pas bien longtemps.

Apparaissent vivement et sans retard  les erreurs, les fautes, les inachèvements.

Nous ne pouvons être durablement et persister longuement dans cette autosatisfaction. Et c'est la voie ouverte aux désirs de changement, d'amélioration, de recommencement.

Donc l'ouverture à l'éternelle insatisfaction.

 

Est ce cela l'espérance à l'état brut ?

Est ce cela le moyen de persister à durer ?

Est ce cela la peur de la mort ?

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Et si ce n'était qu'une malheureuse bêtise !

 

11/08/2016

Vivre : exister et espèrer.

Il est indéniable que nous vivons, c'est une lapalissade, mais vivre c'est plus que respirer, discuter, agir un minimum, travailler, effectuer diverses activités.

Cela devrait être la recherche d'une sensation de bien-être ou de satisfaction ou de plaisir. Car finalement tout cela finit très mal et se termine obligatoirement, le plus souvent pas sans douleurs ni souffrances.

 

Alors est ce une opération intéressante, valable, rentable ?

Si nous nous posions la question justement de choisir la vie, prendrions nous la voie de la naissance ?

Parce que quand même exister est surtout une longue suite de désagréments, de déplaisirs, de travail et de séparations.

La vie est une succession de deuils que nous nous efforçons de bien assumer et digérer mais nous savons bien que nous nous jouons la comédie et que nous ne sommes pas dupes de nous même. Il est très difficile de se mentir et de croire en plus à nos propres mensonges.

Et pourtant nous fonctionnons.

 

Il y a donc au moins une raison pour que nous faisions semblant et que nous persévérions dans cette voie.

 C'est l'espérance. L'espérance est le moteur, la croyance absolue. Nous nous construisons un dogme par définition certain, indiscutable : cela ira mieux, les choses vont s'améliorer, des raisons de vivre vont devenir évidentes, tout deviendra merveilleux. Vivre c'est être un croyant quasi fanatique et qui en plus fait du prosélytisme, veut prolonger le séjour. Le vivant est un masochiste suicidaire puisqu'il espère accéder au bonheur.

 

Ou alors il n'est qu'une toute petite chose qui désespérément veut grignoter un débris d'un gâteau qu'il ne connaît pas et dont il ne pourra rien partager, même pas le savoir qu'il a vécu ceci.

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Y a-t-il un choix possible

entre

gémir ou espérer ?

24/05/2016

La vie, perte et abandon.

Il est indéniable que l'on ne peut faire autrement que de s'apercevoir et d'accepter que nous passons notre temps à comptabiliser les pertes et les abandons.

 

Même la question se pose comment faisons nous pour cumuler ces mutilations sans perdre ni le moral ni l'espérance car nous continuons à fonctionner sans trop "râler", sans se débattre inutilement, en repartant quasiment dans le même sens et en continuant à croire finalement au Père Noël.

L'exemple le plus simple et le plus caricatural est la perte des cheveux chez les hommes et à moindre titre la perte des dents ( avant on disait que l'adénome de la prostate, la cataracte et l'arthrose étaient obligatoires dans le vieillissement), ils sont perdus, c'est irrémédiable, c'est comme cela, c'est la vie.

Et c'est vrai il nous faut faire le deuil d'un passé qui commence avec la naissance.

 

Mais cela n'est que la perte c'est à dire pratiquement obligatoire et en tout cas pas lié à notre volonté, différent est l'abandon.

Il s'agit là d'une action volontaire, devenue une évidence à agir, et pas vraiment une action qui permettrait d'éviter des conséquences graves.

Quand nous abandonnons, nous sommes dans la position de celui qui se rend compte que ,poursuivre comme cela était, serait une bêtise totale qui à la limite nous rabaisserait dans notre statut si durement acquis d'être humain. Donc nous acceptons une sorte d'automutilation, nous laissons des vestiges sur le bord de la route, nous nous débarrassons de nos oriflammes et des étendards de notre jeunesse.

Nous sommes obligés d'admettre que nous sommes faces à des idées de grandeur et des réactions de prestance, même si elles sont enfouies et niées. Ce qui tend à démontrer que nous acceptons plus que mal de vieillir.

 

Car l'essentiel est quand même que nous vieillissons imparablement et inexorablement.

Nous ne faisons qu'avancer sans aucun répit ni arrêt vers la mort et cela quoique nous fassions ou pensions. Depuis jour de la naissance nous nous détruisons et pendant un certain temps nous ne voulons pas y prêter attention et nous faisons "comme si".

 

Alors continuer est-ce logique, sensé, utile !

Dalaï Lama.jpg

A chacun,

A chaque moment

Sa réponse !