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25/04/2013

Obéissance, Docilité. Est ce identique ?

Il me semble que cette juxtaposition de mots entraîne obligatoirement cette réflexion. Est ce une répétition, un pléonasme ou bien des choses très différentes ?

 

 

D'abord l'obéissance c'est une mise en soumission, une acceptation qu'un autre puisse ou ait pu décider avec ou sans notre avis.

Certes il pourra être rétorqué qu'il s'agit peut être d'un respect de la parole donnée. Mais souvenons nous que quand la parole a été donnée, nous ne l'avons plus, en quelque sorte nous ne la reconnaissons plus.

Mais reste le respect. Le respect est un mot superbe par ce qu'il signifie, c'est l'aspect, ce que l'on voit et que l'on regarde en le vénérant.

Donc on pourrait le rapprocher de l'apparence, du paraître, ce que l'on interprête alors que rien ne nous assure que c'est.

En étant pessimiste nous pourrions soutenir que l'obéissance est une attitude réactionnelle à la peur, on obéit car on pense que l'on ne peut faire face, s'opposer, avoir une volonté propre.

Pourtant quand même, dans certains cas, il faut bien admettre que ce soit aussi notre pensée ou notre envie. Là ce serait un acte volontaire en accord avec ce que nous désirons. Mais est ce si souvent le cas ?

Et l'obéissance est glorifiée, ensencée, c'est même un argument de base de l'Armée comme de toutes les institutions autoritaires ou paternalistes (dans les meilleurs cas).

Cependant la désobéissance n'est pas non plus une attitude systématique à recommander. Il ne peut y avoir qu'obéissance ou désobéissance.

Reste à trouver quel est l'équilibre, le compromis.

Obéissance ou désobéissance ne sont pas des bonnes solutions. Elles doivent être sous-tendues par la réflexion, le raisonnement, l'absence de passion. Alors elles seront des actes justes et adaptés.

 

 

 

Et la docilité ?

Ce qui vient de suite à l'esprit est la docilité du chien, animal familier par excellence, mis à toutes les sauces, n'ayant pas de vrai statut mais étant plutôt un objet à notre disposition.

Un chien ne va pas discuter, il obéit ou il est puni, chatié, frappé. Un chien qui n'obéit pas, qui n'est pas docile aurait été mal élevé, mal dressé. Il y a des certificats de capacité de dressage, même, pour certains, des thérapies comportementales (mot savant et poli qui veut presque dire la même chose).

Donc un homme docile est celui qui obéit toujours, n'émet aucune discussion, fait ce qu'on lui ordonne. Dans la docilité, il n'y à aucune animosité, aucune révolte, aucune pensée autre que celle qui est avancée.

Mais aussi cela suppose automatiquement un chef, une tête qui décide ce qui doit être et sera. Et comment devient on chef, de naissance, par la puissance d'éléments latéraux tels que l'argent, la force, les relations.

Au contraire de l'obéissance on ne peut sortir de la docilité que par la violence, l'opposition ou même le simple refus passeront automatiquement par une action quasiment toujours physique. La docilité ne peut amener qu'à la violence.

 

Nous voyons bien qu'il y a une sorte de graduation entre les deux attitudes. Aucune des deux n'est bonne mais la seconde est la pirefaut-se-mefier-des-mots[1].jpg

L'homme n'est pas fait pour obéir et encore moins être docile.

"Qui es-tu toi pour te dire chef et juge ?"

17/04/2013

Simple-Compliqué, Vrai-Faux ?

A la limite, comme Paul Valery, nous pourrions dire que ce qui est simple est faux, ce qui est compliqué est inutile.

Et c'est là le problème dans toute sa splendeur, nous ne pouvons et ne devrions jamais être dans la simplicité. Faire simple est un choix, uns sorte de compromis donc l'abandon des choses les plus importantes.

On se réfugie dans le tout venant, le non-agressif, ce que la majorité peut accepter. Nous voyons bien que nous abandonnons alors tout effort ou tentative d'énoncer des choses différentes que celles-ci  soient des avis ou des thèses.

Il n'y a plus rien d'original, de personnel.

 

Ce qui est compliqué paraît plus intéresssant au premier abord.

Il peut être vu comme une recherche, l'approfondissement d'une réflexion, mais cependant c'est d'abord et essentiellement rebutant. Toute chose compliquée n'est jamais claire ou vite compréhensible.

Alors c'est rebutant, cela vous prend à rebrousse poil. C'est un peu comme si les choses vraies ne veulent pas être entendues car trop désagréables et n'apportant rien.

Nous ne sommes que des fainéants qui se bouchent les yeux et les oreilles. Dans le mensonge nous sommes tranquilles, pas en danger.

Éternellement nous voulons faire semblant, nous ne reconnaissons pas l'Idéal du Moi.

Donc le compliqué est bien inutile.

 

Ce qui voudrait dire que nous nous complaisons dans le faux et en sachant très bien que c'est faux. Il n'est plus question de sciences, de justice, c'est, à tort, la préservation de sa petite personnalité et de sa propre sécurité.

 

Vrai,faux, simple, compliqué,tout cela n'est pas important, à nos yeux. La seule chose qui nous importe est notre petite personne, ce que nous appelons nos souffrances.

Et finalement nos désirs passent au second plan, même les envies deviennent lointaines.

 

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Il faudrait absolument que nous devenions des Humains dignes de ce nom.