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23/02/2013

Le manque existe-t-il ?

Toujours en souterrain il y a une question qui rampe en silence mais sans interruption : le manque existe-t-il ?

Effectivement nous sommes sans arrêt en interrogation, nous ne sommes jamais sûr de notre plénitude donc de notre intégralité. Et c'est primordial de savoir ou de croire que l'on est entier ou fini, que nous serons capables de penser et agir de manière autonome.

Ne pas avoir de manque ce n'est pas seulement la nécéssité d'être rassuré d'être un sujet pensant et verbalisant, ce n'est pas non plus le besoin de se prouver que nous sommes capables de fonctionner de manière relativement adaptée dans la vie courante, d'avoir des capacités relationnelles correctes.

L'idée ou le sentiment de manque s'agit d'un ressenti inhérent à la structure humaine propre. Le bonheur total ne peut être vécu dans la durée, il ne peut qu'être que très fugace et dans des conditions spéciales qui s'éloignent de la réalité. Alors le manque nous tenaille, nous pensons que nous ne sommes que des produits imparfaits et à jamais inaméliorables. Mais comme la pulsion de vie est forte, nous nous créeons des espérances immotivées. En nous demandant si nous sommes des êtres pleins cela veut dire que nous pensons et croyons que nous pourrons le devenir.

 

Mais de quoi est fait le manque ?

Le plus drôle c'est que nous ne le savons pas vraiment ou plutôt nous ne voulons pas le savoir. Ainsi nous pouvons selon le gré de nos humeurs et de nos énergies, dire que c'est d'ordre affectif, du niveau de la foi, en fonction de la reconnaissance par les autres de nos capacités ou de notre rang socio-économique ou professionnel.

Au tréfonds de nous nous savons bien que tout ceci est une manoeuvre non pas de niveau névrotique mais du plan essentiel de la personnalité.

Nous aurons toujours un manque ou alors nous atteignons à la déité.

 

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Même si nous nous réassurons, l'Avoir ne suffit pas encore faut-il l'Etre.

04/02/2013

Une évolution positive ?

Il s'agit peut être d'une conventionnalité mais il me semble qu'il faudrait se pencher sur la nouveauté qu'est le mariage possible entre deux individus de même sexe.

Cela paraît simple, dans la norme la plus totale de l'absence de discrimination, aussi d'être nullement en avance d'autres nations ont mis cette mesure en activité depuis plusieurs années sans qu'il y ait eu des bouleversements importants et surtout ces états sont moins centrés sur la Laïcité que la France.

Alors toute cette médiatisation n'est elle qu'un faire valoir, une opération publicitaire ou une manoeuvre politique ?

Pourtant cette mesure est d'une innovation majeure pour la vision de la famille même si celle ci est basée sur des notions anciennes et surtout majorées par les sorties de deux guerres mondiales, la nécessité de mesures favorables à la natalité. Tout était basé sur l'idée qu'une famille et le contrat tel que le mariage sont des éléments primordiaux pour l'évolution positive d'une nation. Il ne faut non plus pas négliger certaines idées surannées telles que la France  la fille aînée de la religion catholique romaine, il s'agit d'une sorte d'héritage d'une culture religieuse qui quoique l'on dise forme les bases, certes enterrées mais toujours présentes de notre société.

Mais qu'est ce que cela change finalement ?

Rien en apparence, mais il faut envisager et imaginer le futur.

C'est l'acceptation complète et officielle des fonctionnements sexuels, un changement des moeurs, une affirmation des différences dans l'égalité. Il n'est plus question de tolérance ou de bienveillance, la Loi est là et authentifie diverses sexualités.

Cependant il est crée une ouverture, si toute personne ne peut plus être discriminée par la Loi, il devient possible que d'autres demandes se fassent jour avec les mêmes critères que pour le mariage de deux personnes de même sexe. Surtout cela montre que rien n'est intangible, tout peut être remis en cause, discuté, légalisé. Le Code de la Famille doit être revu et corrigé, le système parental devient désuet (cela ridiculise un peu la notion ancienne travail, famille) mais il va y avoir un dépoussierage obligatoire de vielles formules telles que se comporter en bon père de famille. Sur un autre plan qui paraît très secondaire les notions psychanalytiques de Freud et surtout de Lacan avec le Nom du Père ne sont pas périmées mais vont devoir être un peu revues et reprises.

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Si ce n'était pas le cas, il ne se serait rien passé.

Si c'était bien vu, nous allons avancer, le tout est de savoir vers quoi.